Roger DELANNOY
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Roger DELANNOY
DELANNOY Roger (1944) est né le 6 janvier 1905 à Rougefay, garagiste à Lumbres.
En janvier 1942, il entre dans le mouvement de résistance Voix du Nord sous le pseudonyme de Fayot. Il constitua rapidement un groupe d'une quinzaine de membres, actif de 1942 à 1943 : actions de renseignements, de sauvetages d'aviateurs, de résistance armée, distribution du journal clandestin Voix du Nord. Le groupe de résistant de Roger Delannoy était constitué de personnes professionnellement mobiles (qui bénéficiaient notamment de laissez passer) ; garagistes (Berthe, Bazley, Oyer), des gens de l'administration (Delacourt, Danel), de la SNCF (Descamps et Garet), de l'EDF (Bozelly), des ponts et chaussées (Syoën), de la gendarmerie (Patey), artisan (Bouteleux), agriculteurs (Wallon, Wimille, Rebergues), un voisin de Roger (Lecointe) et quelques réfractaires (Brebion, les frères Rambur). Sur dénonciation, Roger Delannoy est arrêté le 9 octobre 1943 au petit matin, par la police militaire allemande. Avait-il était victime d'un agent double, une femme qui s'était présentée à lui à la fin de l'année 1942 sous le pseudonyme d'Edith OK 17 ? Celle-ci avait prétendu être officier des renseignements britanniques. Toutefois Roger resta prudent et ne la fit pas rentrer en contact avec les autres membres de son groupe. Il s'étonnait notamment de la facilité avec laquelle elle circulait.
Aussi se contenta-t-il de lui confier quelques aviateurs, dont il n'eut d'ailleurs plus de nouvelles. Peu avant son arrestation, il avait eu une altercation avec elle, car il souhaitait cesser de lui confier des aviateurs. Après son arrestation, il fut interné à la prison de Loos-les-Lille, comme prisonnier politique. Il semble qu'il fut utilisé comme travailleur forcé sur le chantier du blockhaus d'Eperlecques. Il trouva la mort le 12 janvier 1944 après d'atroces tortures de la Gestapo, sans avoir livré les noms de ses camarades de résistance. Ses obsèques eurent lieu le 14 novembre 1944 à Rougefay (son village natal). Il convient également ici d'évoquer le rôle de son épouse Simone, qui le soutint dans ses actions, et resta silencieuse lors des interrogatoires qu'elle dû subir après l'arrestation de son mari.
Elle est décédée le 2 mai 2006 à Boulogne-sur-Mer, à l'âge de 102 ans)
[sources : étude de Guy Delannoy, fils de Roger Delannoy. Cette étude comporte en annexe les copies des citations et décorations reçues par son père]
En janvier 1942, il entre dans le mouvement de résistance Voix du Nord sous le pseudonyme de Fayot. Il constitua rapidement un groupe d'une quinzaine de membres, actif de 1942 à 1943 : actions de renseignements, de sauvetages d'aviateurs, de résistance armée, distribution du journal clandestin Voix du Nord. Le groupe de résistant de Roger Delannoy était constitué de personnes professionnellement mobiles (qui bénéficiaient notamment de laissez passer) ; garagistes (Berthe, Bazley, Oyer), des gens de l'administration (Delacourt, Danel), de la SNCF (Descamps et Garet), de l'EDF (Bozelly), des ponts et chaussées (Syoën), de la gendarmerie (Patey), artisan (Bouteleux), agriculteurs (Wallon, Wimille, Rebergues), un voisin de Roger (Lecointe) et quelques réfractaires (Brebion, les frères Rambur). Sur dénonciation, Roger Delannoy est arrêté le 9 octobre 1943 au petit matin, par la police militaire allemande. Avait-il était victime d'un agent double, une femme qui s'était présentée à lui à la fin de l'année 1942 sous le pseudonyme d'Edith OK 17 ? Celle-ci avait prétendu être officier des renseignements britanniques. Toutefois Roger resta prudent et ne la fit pas rentrer en contact avec les autres membres de son groupe. Il s'étonnait notamment de la facilité avec laquelle elle circulait.
Aussi se contenta-t-il de lui confier quelques aviateurs, dont il n'eut d'ailleurs plus de nouvelles. Peu avant son arrestation, il avait eu une altercation avec elle, car il souhaitait cesser de lui confier des aviateurs. Après son arrestation, il fut interné à la prison de Loos-les-Lille, comme prisonnier politique. Il semble qu'il fut utilisé comme travailleur forcé sur le chantier du blockhaus d'Eperlecques. Il trouva la mort le 12 janvier 1944 après d'atroces tortures de la Gestapo, sans avoir livré les noms de ses camarades de résistance. Ses obsèques eurent lieu le 14 novembre 1944 à Rougefay (son village natal). Il convient également ici d'évoquer le rôle de son épouse Simone, qui le soutint dans ses actions, et resta silencieuse lors des interrogatoires qu'elle dû subir après l'arrestation de son mari.
Elle est décédée le 2 mai 2006 à Boulogne-sur-Mer, à l'âge de 102 ans)
[sources : étude de Guy Delannoy, fils de Roger Delannoy. Cette étude comporte en annexe les copies des citations et décorations reçues par son père]
Re: Roger DELANNOY
La source de cette article me demande de rectifier l'affirmation à partir de : "aussi se contenta t-il de lui confier quelques aviateurs, dont....."
rectification de M. Guy Delannoy :
cette affirmation n' était que d'origine verbale. J'ai relu les différents documents et je ne trouve aucune
trace par écrit de cette affirmation. Je me demande si tout simplement Roger ne lui confia aucun pilote et aucun renseignement, que le différent est cela, et qu'elle le dénonça pour en savoir plus au travers des interrogatoires musclés de la Gestapo, avec les conséquences que l'on connaît.
Je vous demande pour une mémoire plus juste, de nous en tenir à cela, et de rectifier ce point
dans le texte sur le Forum. Merci à l'avance.
De administrateur : rectifié à la demande de l'intéressé.
rectification de M. Guy Delannoy :
cette affirmation n' était que d'origine verbale. J'ai relu les différents documents et je ne trouve aucune
trace par écrit de cette affirmation. Je me demande si tout simplement Roger ne lui confia aucun pilote et aucun renseignement, que le différent est cela, et qu'elle le dénonça pour en savoir plus au travers des interrogatoires musclés de la Gestapo, avec les conséquences que l'on connaît.
Je vous demande pour une mémoire plus juste, de nous en tenir à cela, et de rectifier ce point
dans le texte sur le Forum. Merci à l'avance.
De administrateur : rectifié à la demande de l'intéressé.
Re: Roger DELANNOY
Merci pour cette correction.
Bonne journée.
Bonne journée.
Delannoy- Messages : 13
Date d'inscription : 06/12/2015
Re: Roger DELANNOY
Il ne faut pas oublier, et perpétuer le devoir de mémoire. Surtout dans notre secteur.
couzin- Messages : 39
Date d'inscription : 03/12/2015
Age : 39
Localisation : Thiembronne
Re: Roger DELANNOY
l'artisant (Bouteleux) cité dans l'article relatant la vie de Roger Delannoy s'appelé Raymond Bouteleux, il était peintre en batiment, c'était mon arriére grand-père.
Son beau frére s'appelait Maurice Predhomme, il a été tué lors du bombardement du 1er septembre 1944 a l'usine Avot.
Son beau frére s'appelait Maurice Predhomme, il a été tué lors du bombardement du 1er septembre 1944 a l'usine Avot.
François- Messages : 7
Date d'inscription : 29/12/2015
Age : 47
Localisation : Lumbres/la madeleine
Re: Roger DELANNOY
Bonjour François,
Dans quelle circonstance a t-il été tué au sein de l'usine AVOT ?
Avez vous des documents à ce sujet ?
Merci
Serge D.
Dans quelle circonstance a t-il été tué au sein de l'usine AVOT ?
Avez vous des documents à ce sujet ?
Merci
Serge D.
Re: Roger DELANNOY
bonjours SergeSerge D. a écrit:Bonjour François,
Dans quelle circonstance a t-il été tué au sein de l'usine AVOT ?
Avez vous des documents à ce sujet ?
Merci
Serge D.
Maurice Predhomme était le secrétaire de monsieur Avot, le premier septembre 1944, ils étaient partis distribuer la paie aux ouvriers de l'usine quand ils ont été surpris par le bombardement, ils se sont réfugiés dans un abri mais une bombe est tombée sur l'abri et ils ont été tués tous les deux.
Maurice Predhomme habitait Seninghem et avait cinq enfants.
Je n'ai pas de document mais l'histoire a été racontée par monsieur Hugues Chevalier dans son livre: "les bombardements dans le pas de calais 1939-1945"
François- Messages : 7
Date d'inscription : 29/12/2015
Age : 47
Localisation : Lumbres/la madeleine
Re: Roger DELANNOY
Bonsoir François,
Merci pour cette précision. Je crois savoir aussi que le jardinier de M. AVOT fut tué aussi au sein de la propriété du Docteur Pontier, dans le jardin, n'ayant pas eu le temps de se mettre à l'abri. Je tâcherai d'en savoir plus là dessus.
Merci pour le post et encore bonne année
Serge D.
Merci pour cette précision. Je crois savoir aussi que le jardinier de M. AVOT fut tué aussi au sein de la propriété du Docteur Pontier, dans le jardin, n'ayant pas eu le temps de se mettre à l'abri. Je tâcherai d'en savoir plus là dessus.
Merci pour le post et encore bonne année
Serge D.
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